March 13, 2006

  • Christ at the

    Lapin Agile

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    The Christ by Wasley,
    on wall under his right arm
    the Picasso painting.”

    Le Républicain Lorrain du 14 janvier 2001

    Le Lapin Agile veille sur la Butte (par Michel Genson)


    24 décembre 1900. Dans son atelier glacial du Bateau Lavoir, à  flanc
    de la colline de Montmartre, Picasso se frotte les yeux. C’est bien
    Wasley, son ami Wasley, qu’il aperçoit traversant la place Ravignan,
    courbé sous le poids d’un grand Christ en croix. Le sculpteur titube et
    s’en va gravissant un à un les escaliers qui mènent au sommet de la
    Butte, direction la rue des Saules. Car l’œuvre est destinée aux murs
    du petit estaminet où la bande a trouvé asile, pour y échanger chaque
    soir des refrains, bocks et vaticinations les plus folles. La bande,
    c’est à dire Utrillo, Max Jacob, Modigliani et les autres… Un siècle et
    un souffle de légende plus tard, le même Christ blanc occupe toujours
    la même place, sous les lumières tamisées du Lapin Agile. À l’abri sous
    son aisselle droite, l’autoportrait de Picasso en Arlequin a été
    authentique en son temps. Jusqu’au jour où le grand Frédé, tenancier
    mythique du lieu, s’est gratté la barbe avant de le céder à un amateur
    suédois de passage. Depuis l’original a fait le voyage du MAM (Modern
    Art Museum) de New-York, et la Butte se contente d’une copie.

    Pour le reste, rien a changé ou presque pour le doyen des cabarets
    parisiens. Ni le décor, ni l’esprit. L’incroyable patine noire des
    murs, posée là par des lustres de tabagies rigolardes ou inspirées,
    rappelle au générique les voix des habituées de jadis, Apollinaire,
    Carco, Dullin, Couté, puis Pierre Brasseur, et plus proches de nous
    encore d’autres débutants, Caussimon, Brassens, François Billetdoux… La
    liste exhaustive serait impossible à dresser de tous ceux qui ont
    émargé au livre d’or du Lapin Agile.
     

    « En
    haut de la rue Saint-Vincent… » La goualante roule sa rime chaotique
    sur le pavé de la Butte. Au carrefour de la rue des Saules, la façade
    est avenante, sans apprêts, avec son acacia dans la cour, et cette
    étrange dénomination, née des amours burlesques entre l’imagination
    d’un dessinateur et les facéties des usagers. En 1875, André Gill,
    caricaturiste ami de Rimbaud, croque en effet, pour l’enseigne de
    l’ancien Cabaret des Assassins, un lapin facétieux sautant d’une
    marmite. Le temps d’un jeu de mots et le Lapin à Gill gagne son brevet
    d’agilité. L’épopée commence, que perpétue Yves Mathieu, aujourd’hui
    propriétaire, mémoire et continuateur d’une histoire somme toute
    unique. Histoire, qui, pour l’anecdote, faillit se terminer
    prématurément, sous la pioche des démolisseurs. Vers 1900, les bicoques
    du maquis montmartrois doivent laisser place à un grand projet
    immobilier. C’est Aristide Bruant qui sauvera in extremis le cabaret.
    Il achète l’établissement, laisse Frédé dans les murs qu’il revendra
    pour « un prix amical » à Paulo, le fils du même Frédé. Lequel Paulo
    n’est autre que le beau-père de l’actuel patron : « C’est un truc de
    famille. J’ai commencé à chanter ici en 48, égrène Yves Mathieu.
    Ensuite j’ai fait de l’opérette à la Gaîté Lyrique, de la revue aux
    Folies Bergères, je suis parti en Amérique… En revenant j’ai repris le
    cabaret, ma femme y chante, mes fils sont là, ils apprennent le métier…
    C’est comme le cirque, c’est le même esprit. »

    Malgré les tempêtes
    et les modes, le Lapin Agile dure et perdure donc. Et sa silhouette
    pour carte postale inspire toujours les peintres venus de partout.
    Comme si la halte faisait partie d’un parcours initiatique immuable.
    Deux pièces pour un minuscule rez-de-chaussée, dans la première,
    mi-loge, mi-vestiaire, une guitare attend son tour de projecteur. En
    l’occurrence un faisceau unique clouant le chanteur (l’humoriste ou le
    diseur) au rideau rouge de la seconde salle. Là où le spectacle se
    déroule depuis toujours, là où l’on s’accoude sans vergogne à la table
    d’Apollinaire, sous les lampes toujours drapées de rouge, pour écouter
    Ferré, Aragon, Mac Orlan ou les rengaines du Folklore populaire
    montmartrois. Yves Mathieu reste ferme, « ici, pas de sonorisation, pas
    de haut-parleur. Les gens découvrent la voix humaine. » Un refrain de
    Piaf glisse jusqu’au « laboratoire », le réduit où les autres artistes
    du programme dissertent sur l’état du monde. Les meubles de Bruant sont
    encore là, au hasard d’un coffre breton, un autre de marine, la façade
    d’un lit clos… « Des trucs d’origine » pour Yves Mathieu, qui malgré
    les vicissitudes du temps – il s’ingénie toute l’année durant à
    entretenir un établissement qui ne bénéficie d’aucun classement
    officiel, ni d’aucun subside – prêche haut et fort sa confiance,
    « parce qu’on aura plus que jamais besoin de racines, de repères, et
    qu’ici, c’est tout un pan de patrimoine qu’on défend à travers la
    chanson française, celle qu’on chante tous ensemble… » Le même secoue
    sa longue carcasse et se fend d’un sourire entendu : « Quand je
    descends à Paris, c’est pas pareil. Ici, le jour, c’est comme dans une
    église. Il y a le silence, et l’impression de ressentir les ondes
    laissées pare les cerveaux de ces types, là… » Aux murs, dessins ou
    tableaux laissés par Mac Orlan, Maclet ou Suzanne Valadon jouent avec
    l’ombre amicale.

    Le Lapin Agile, 22 rue des Saules, 75018 Paris. Tel : 01 46 06 85 87

    Source:

    http://www.au-lapin-agile.com/info4.htm

    Note the above description
    of Christmas Eve 1900,
    and the remark that
    “Ici, le jour, c’est comme
    dans une
    église.”

    A search for more material on
    the Wasley Christ leads to
    Princeton’s Nassau Church:

    The fullness of time. I don’t have to call on the physicists
    among us to conclude that this fullness was not meant to be the end
    of the time line. That Paul must not have been talking about time in
    a linear way. Fullness. Complete. Almost perfect. Overflowing with
    grace. Just right. Fullness. As in “the earth is the Lord’s
    and the fullness thereof.” Fullness. As in “I pray that
    you may have the power to comprehend with all of the saints, what is
    the breadth, and length, and height and depth, and to know the love
    of Christ that surpasses all knowledge, so that you may be filled with
    all the fullness of God.” Fullness. As in “For in Christ,
    all the fullness of God was pleased to dwell.” “When the
    fullness of time had come, God sent his Son, born of a woman.”

    I can remember Christmas Eve as a child….

    – Christmas Eve, 2004,
        Sermon at Nassau Church by
        The Rev. Dr. David A. Davis


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    the Feast of St. Luke

    (“Fullness… Multitude”),

    The Quality of Diamond,
    in memory of
    Saint Hans-Georg Gadamer,
    who died at 102
    four years ago on this date,

    and

    Diamonds Are Forever.

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